L'insecte
Règne : Animalia
De
la famille des moustiques :
Classée dans l'ordre des Diptères et le sous-ordre des Nématocères, ils
sont caractérisés par des antennes longues et fines à multiples articles, des
ailes pourvues d’écailles, et des femelles possédant de longues pièces buccales
en forme de trompe rigide de type piqueur-suceur. À ce jour, 3 523 espèces
de moustiques sont inventoriées au niveau mondial mais un bien moins grand
nombre pique l'homme.
Le moustique-tigre se caractérise par la
présence d'une ligne longitudinale blanche en position centrale sur son thorax
noir, visible à l'œil nu.
Il doit son nom à ses rayures qu’il porte
sur ses pattes et qu'il partage avec les espèces du même sous genre (Stegomyia).
ORGANISATION DU CORPS DE LA LARVE ET DE
L’ADULTE :
Stade
larvaire et organisation de la larve :
Ce stade est aquatique. Issue de l'œuf, une
larve de premier stade (L1) de taille réduite va, par une succession de trois
mues, accroître sa taille, donnant en quelques jours une larve de stade IV
(L4), d'une taille, variable selon l'espèce et les conditions de développement,
entre 4 et 10 mm. C'est sur ce stade IV que les identifications
taxonomiques sont réalisées.
Les larves sont
constituées de trois parties :
–
Une tête pourvue d'une paire
d'antennes, d'une paire de mandibules armées de dents sur leur bord distal et
qui forment avec le mentum l'appareil masticateur, l'ensemble flanqué d’une
paire de brosses buccales qui entraînent les aliments vers cet appareil. On
note la présence de deux paires d'yeux pigmentés : une plus importante non
fonctionnelle qui constituent les yeux futurs de l'adulte, et une paire plus
petite postérieure qui sont les véritables yeux de la larve. le nombre, la
forme, la taille et la disposition des diverses soies céphaliques et
antennaires fournissent des renseignements pour l'identification de l'espèce.
–
Un thorax plus large que la tête comportant le prothorax, le mésothorax et le
métathorax, tous trois pourvus de soies ; les larves de Culicidae sont
apodes.
–
Un abdomen pourvu au niveau du huitième segment d'un siphon respiratoire pour la
sous-famille des Culicinae. Les espèces de la sous-famille des Anophelinae en
sont dépourvues, respirant directement à partir de papilles anales
postérieures. Le huitième segment avec son siphon, et le segment X comportant
le plus souvent peigne et brosse ventrale, sont également très précieux pour
l'identification du genre et de l'espèce.
Stade nymphal :
Aquatique, la nymphe présente un
céphalothorax fortement sclérifié et renflé avec deux trompettes respiratoires,
assez proches l'une de l'autre. Les yeux composés du futur adulte sont visibles
latéralement à travers le tégument. Au niveau du céphalothorax se distinguent
les ébauches de divers organes du futur adulte : proboscis, pattes, ailes.
L'abdomen se compose de neuf segments, le
dernier plus petit que les autres, porte à sa partie apicale une paire de
palettes natatoires (nageoires), chacune maintenue rigide par une nervure
médiane. À l'extrémité de la nervure, la palette porte une soie terminale
accompagnée sur la face ventrale d’une soie accessoire. Le bord externe des
nageoires porte des dents, variables en grandeur et extension, qui constituent
un bon caractère de diagnose. Les caractères des soies de l'angle postero-latéral
du huitième segment, ainsi que la soie accessoire sont des caractères
particulièrement utilisés. Chacun des huit segments abdominaux porte
dorsalement plusieurs paires de soies diverses. Le premier segment porte, en
outre, une paire de soies palmées qui contribue à assurer l’équilibre de la
nymphe en adhérant par capillarité à la surface de l’eau. La nymphe, également
aquatique, ne se nourrit pas mais, durant ce stade (soit 1 à 5 jours), le
moustique subit de profondes transformations morphologiques et physiologiques
préparant le stade adulte. Au moment de l'exuviation de l'adulte, la pression
interne provoque la rupture des téguments du céphalothorax suivant une ligne
médio-dorsale. Les bords de la fente s’écartent pour permettre la sortie de l'adulte
à la surface de l'eau.
Stade adulte :
Au stade adulte, leur taille varie selon
les genres et espèces de 3 à 40 mm mais elle ne dépasse que très rarement
les 10 mm, à l'exception des moustiques de la tribu des Toxorhynchitini.
Les moustiques possèdent, comme tous les
Diptères, une seule paire d'ailes membraneuses, longues et étroites, repliées
horizontalement au repos. Les Culicidae possèdent un corps mince et des pattes
longues et fines. Ils se reconnaissent facilement par la présence d'écailles
sur la majeure partie de leur corps. Les femelles possèdent de plus de longues
pièces buccales, caractéristiques de la famille, de type piqueur-suceur :
la trompe, appelée rostre ou proboscis, qui inflige la piqûre si redoutée. Leur
tête est pourvue de deux yeux à facettes mais les Culicidae ne possèdent pas
d’ocelles.
Au niveau de la tête, cette famille fait
bien partie du sous ordre des Nématocères par ses antennes longues et fines à
nombreux articles (15 articles chez le mâle et 14 chez la femelle), dépourvues
de style ou d'arista. Les femelles se distinguent facilement des mâles qui sont
les seuls à présenter des antennes plumeuses.
Le thorax des moustiques est formé de 3
segments, avec un segment médian hypertrophié renfermant les muscles des ailes.
Ce segment porte les ailes longues et étroites. La nervation des ailes comporte
six nervures longitudinales, la 2e, 4e et 5e étant fourchues. Leurs ailes sont diagnostique
de la famille en ce qu'elles sont pourvues d’écailles pigmentée qui peuvent
former des taches le long des nervures ou le long du bord postérieur. Ces ailes
leur permettent de voler en moyenne à 3 km/h2,3. Chaque segment est pourvu d'une paire de
pattes longues et fines pourvu d'écailles dont l'ornementation (anneau, bande,
moucheture) constitue un caractère d'identification. La répartition des soies
et des écailles sur le thorax revêt une grande importance dans la détermination
des différents genres et espèces de Culicidae. Citons : les soies
acrosticales (sur le « dos » du thorax), les soies pré ou
postspiraculaires (avant ou après le spiracle), les soies mésépimérales
inférieures et supérieures.
L'abdomen des moustiques
est formé de dix segments dont les deux derniers sont télescopés à l’intérieur
du 8e segment : ils sont modifiés en organes
reproducteurs. Les premiers segments forment des anneaux emboîtés les uns dans
les autres et réunis par une membrane flexible. La partie dorsale (tergite) et
la partie ventrale (sternite) de chaque anneau sont réunies latéralement par
des membranes souples qui permettent à l'abdomen de se dilater fortement lors
du repas de sang. Cette capacité assure également la respiration du moustique
par les mouvements de dilatation et de contraction de grande amplitude de
l'abdomen, permettant la circulation de l’air au niveau de ses spiracles. Chez
les mâles, les 9e et 10e segments qui forment les génitalia ont une
structure d'une assez grande variété. Leurs caractères morphologiques sont très
utilisés pour la détermination de l'espèce, par exemple chez les Culex, les Eretmapodites et les Aedes
du sous genre Aedimorphus.
CYCLE BIOLOGIQUE ET DUREE DE VIE :
Cycle de développement :
En vue de l'accouplement, mâles et femelles
forment un essaim, peu après le
coucher du soleil, à quelques mètres du sol. L'accouplement a lieu peu de temps
après l’émergence des adultes, chaque femelle étant fécondée une seule fois pour toute sa vie. Le
bourdonnement caractéristique des moustiques n'est émis que par les femelles.
Il permet aux mâles de les repérer, chaque espèce ayant sa propre fréquence
caractéristique.
La plupart des moustiques sont hématophages, ce repas de sang
étant indispensable à la ponte. Elles sont qualifiées
d'« endophages » lorsqu'elles piquent à l'intérieur des maisons,
d'« exophages » à l'extérieur. Toutefois,
les femelles se nourrissent comme les mâles en se gorgeant d'eau sucrée et de
sucs végétaux (nectar, sève), et peuvent vivre plusieurs mois (des espèces
anthropophiles passent l'hiver en diapause dans des caves, grottes, étables ; d'autres
dans des abris en sous-bois), mais alors elles constituent des réserves
adipeuses au lieu de pondre.
Pour les Aedes, la prolifération en très grand nombre est due à des
événements climatiques importants (fortes précipitations après une longue
période de sécheresse). Il y a alors apparition concomitante d'une très grande
quantité de larves aquatiques, due à la submersion d'une grande quantité
d'œufs. Quelques jours plus tard, les adultes (imago) vont apparaître.
Ceci est un phénomène naturel qui n'a rien
à voir avec une action anthropique. Dans ce cas, le moustique ne peut être
considéré que comme un bio-indicateur. Même si parfois leur nombre augmente avec la
teneur en matière organique, il est toujours délicat de les utiliser comme
bio-indicateurs. C'est pour cela qu'ils ne figurent jamais dans les différents
indices biotiques existants (IBGN par exemple)
établis pour les rivières, peu colonisées par les moustiques.
Quarante-huit heures après la prise du
repas de sang, les femelles fécondées déposent leurs oeufs selon les
espèces : à la surface d'eaux permanentes ou temporaires, stagnantes ou
courantes, dans des réceptacles naturels ou artificiels ou sur des terres inondables
(marécage, rizière…). L'eau est donc absolument nécessaire au développement du
moustique. De la boue ou de la terre humide ne conviendront pas. La fécondité
totale d’une femelle varie de 500 à 2 000 œufs (20 à 200 par ponte selon
la quantité de sang disponible). Plusieurs pontes sont possibles. (Généralement
une à quatre). Les œufs se développent en un à deux jours (selon les conditions
météorologiques) et éclosent, donnant naissance à des larves aquatiques de
premier stade qui possèdent au bout de l'abdomen un siphon respiratoire en
contact avec l'air. Les gîtes larvaires sont très diversifiés selon les genres
et les espèces et comprennent tous les points d'eau possible excepté mers et
océans : les eaux courantes (bords de torrents de montagne, de rivières ou
fleuves) ou stagnantes (étang, marécage, bord de rivière, flaque), ensoleillées
(chemin) ou ombragées (en forêt), de grande dimension (lac, fleuve) ou de
petite taille (feuille morte), à forte teneur en sels minéraux (eau
saumâtre : mangroves, salines) ou chargées de matières organiques (trou
d'arbre), les gîtes naturels formés par les végétaux (phytotelmes) :
aisselle de feuille, bambou fendu, champignon creux, fruit creux),
minéraux : flaques, carrière de briques, empreinte de pas de bétail, trou
de rocher, ou artificiels : latrine, abreuvoir, gouttière, carcasse de
voiture. Les œufs sont résistants à la dessication, dans l'attente de la remise
en eau de leur gîte de ponte.
Les larves s'alimentent et se maintiennent
au repos sous la surface de l’eau, respirant par leurs spiracles qui affleurent
à la surface et se situent à l’extrémité du siphon respiratoire du 8e segment
Les
larves passent par quatre stades larvaires se traduisant par une augmentation
de leur taille, et se métamorphosent en une nymphe.
La nymphe est aquatique et respire l'air
atmosphérique au moyen de ces deux trompettes respiratoires. L'extrémité
abdominale de la nymphe est aplatie en palettes ou nageoires. La nymphe ne se nourrit
pas. Il s'agit d'un stade de transition vers l'adulte durant lequel l'insecte
subit de profonds remaniements physiologiques et morphologiques.
De la
nymphe émergera au bout de deux à cinq jours l'adulte volant.
La phase aérienne :
Les moustiques tigres ont une activité crépusculaire. Les adultes
vivent selon les conditions et les espèces de 15 à 40 jours, excepté pour
certaines espèces dont les femelles peuvent hiverner.
Les mâles se déplacent assez peu du gîte
dont ils sont issus, et leur longévité est relativement faible. La femelle peut
migrer jusqu’à 100 km de son lieu de naissance (transport passif par le
vent). Ils laissent leurs larves perpétuer seules l'espèce à l'arrivée du
printemps. En état de diapause, l'espérance de vie de nos moustiques peut
atteindre plusieurs mois .
COMPORTEMENT ET HABITAT :
Prélèvement de sang par piqure :
Ils sont hématophages, l'alimentation en
sang est nécessaire à la ponte. La séquence (repas sanguin, maturation des œufs
et ponte) est répétée plusieurs fois au cours de la vie du moustique, et
s'appelle le cycle gonotrophique. La durée de ce cycle dépend de l'espèce, mais
surtout de la température externe. La piqûre, le plus souvent nocturne (et plus
particulièrement à l'aube ou au crépuscule), dure deux à trois minutes si le
moustique n'est pas dérangé.
La femelle adulte,
pour sa reproduction, pique les animaux pour prélever leur sang, qui contient
les protéines nécessaires à la maturation des œufs. On la qualifie de femelle
anautogène, en opposition aux femelles autogènes (qui peuvent se passer de sang
pour la maturation de leurs œufs)..
Pendant la piqûre,
la femelle injecte de la salive anticoagulante qui, chez l'Homme, provoque une
réaction allergique inflammatoire plus ou moins importante selon les
individus : c'est la formation d'un « bouton » qui démange.
L’être humain
n’est pas la principale victime des moustiques, loin de là : plus de la
moitié des espèces se nourrissent exclusivement du sang des oiseaux, suivi de
celui des rongeurs et des grands mammifères, des reptiles et batraciens.
Techniques de chasse de la femelle :
Tout comme la tique, le moustique repère sa
cible grâce à son odorat : celui-ci, au cours d'un déplacement d'au plus
2 km, leur révèle d'abord la présence de dioxyde de carbone (émis par la
respiration et la transpiration) jusqu'à 30 m, puis d'acides gras comme
l'acide butyrique ou l'acide lactique, et de substances aux relents
ammoniaqués, émis par la sudation de la peau. Des thermorécepteurs leur permettront
ensuite de trouver la veinule qui leur permettra de s'alimenter. (Le système
visuel, sensible à la lumière, aux mouvements et aux couleurs, est peu
performant, et n'interviendrait qu'en-dessous de 1,5 m).
Moustiques anthropophiles, spécialement
sensibles aux kairomones comme l'acide lactique ou le sébum, ou aux nombreuses
odeurs comme l'ammoniac, l'acide lactique, l'aminobutane) émises par la sueur
ou l'haleine, l'odeur propre de la peau, l'urine, les vapeurs d'alcool ou de
parfum et bien d'autres encore (par exemple l'odeur d'une personne ayant
consommé de la bière ou du fromage). Ces facteurs expliquent que certaines
personnes soient plus piquées que d'autres. Les moustiques sont également
sensibles à la chaleur (15 à 30 °C) et l'humidité (en pratique plutôt
l'été et par temps orageux, donc), et seront plus attirés par une personne avec
une température élevée. Les moustiques sont également attirés par le noir. Les
femelles sont immédiatement attirées par ces sources alors qu'elles sont
répulsives pour les mâles. Les croyances que les
moustiques sont sensibles à la quantité de sucre dans le sang et qu'il faut
éteindre la lumière pour ne pas attirer les moustiques ne sont pas fondées.
Alimentation :
Les
adultes, tant mâles que femelles, sont avant tout nectarivores,
s'alimentant de nectar et du jus sucré des fleurs ou des fruits mûrs pour
couvrir leurs besoins énergétiques. En élevage (dans les laboratoires
d'entomologie médicale), il leur est ainsi fourni des tampons de coton imbibés
d'eau sucrée, qui suffisent à leur survie, sans avoir recours à une
alimentation sanguine.
Les femelles, à seule fin d'assurer le
développement de leurs œufs, ont recours à des repas de sang sur des vertébrés
divers à sang chaud (oiseaux, mammifères dont l'homme) ou à sang froid comme
les batraciens (grenouille, crapaud), les reptiles (serpent, tortue) ou même
d'autres insectes (larves de Lépidoptères, nymphes de cicadelle, mantes).
Traversant la peau jusqu'à un vaisseau, elles effectuent une prise de sang.
Mais, Aedes albopictus préfèrent quand même l'Homme. On parle de moustique
anthropophile s'il pique préférentiellement l'homme ou zoophile s'il pique
préférentiellement d'autres vertébrés.
Les larves de moustiques ont une
alimentation constituée de phytoplancton, de bactérioplancton, d'algues
microscopiques et de particules de matière organique en suspension dans l'eau
du gîte. La larve s'alimente grâce aux battements de ses soies buccales qui
créent un courant suffisant pour aspirer les aliments.
Prédateurs :
Les
larves et les nymphes de moustiques sont consommées par des oiseaux aquatiques,
batraciens (tritons, grenouilles, crapauds, salamandres), poissons (tels, par
exemple, la gambusie), insectes (Chaoboridae, Notonectes, coléoptères,
libellules…), des crustacés (Copepoda Cyclopoida tel que Mesocyclops aspericornis), des plantes carnivores (l'aquatique
utriculaire, le drosera) ou encore le nématode Romanomermis culicivorax, etc.
D'autres espèces se nourrissent de
moustiques adultes : les araignées, certaines espèces de poissons comme
l'épinoche, de libellules, de chauves-souris ou d'oiseaux, comme l'hirondelle
ou l'engoulevent, etc.
Contribution des moustiques au fonctionnement des écosystèmes :
Les adultes mâles et femelles se
nourrissant de nectar de fleurs, ils participent à la pollinisation des
plantes, au même titre que les papillons, Hyménoptères et autres Diptères.
D'autre part, les moustiques, tant au stade
larvaire qu'adulte, sont une source de nourriture pour de nombreux prédateurs
(insectes, lézards, batraciens, oiseaux...), transférant de l'eau à la terre
d'importantes quantités de biomasse. Cependant, ces espèces se développant en
grande quantité par phases cycliques, elles ne peuvent être à la base d'une
chaîne alimentaire, et le moustique est donc utile, joue un rôle important mais
n'est indispensable dans aucune chaîne alimentaire, et supprimer le moustique
ne ferait pas disparaître de prédateur.
De plus, certaines
larves, représentant une part importante de la biomasse des écosystèmes
aquatiques, filtrent jusqu'à deux litres par jour en se nourrissant de
micro-organismes et déchets organiques. Elles participent donc de façon
importante à la bioépuration des eaux marécageuses et, par leur mort ou leurs
déjections, rendent des éléments indispensables à la croissance des plantes,
tel l'azote.
Les espèces de
moustiques vecteurs de maladies évoluent déjà en milieu urbain, et ne sont donc
pas utiles à la pollinisation ou à l'épuration des eaux. Intervenir sur ces
espèces-là ne fait donc pas peser de risques sur les écosystèmes.
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