SURVEILLANCE
Depuis 1999, le ministère chargé de la Santé (DGS) a mis en place un
réseau national de surveillance du moustique-tigre. Celle ci est renforcée
chaque année à partir du 1er mai dans les zones ou la présence du moustique est
avérée (signalements de cas suspects) ou susceptible de s'implanter.
1)
Entomologique
D'une part il y a une surveillance entomologique, c'est à dire des
populations de moustiques. Elle est effectuée par les EID (Entente
Interdépartementale de Démoustication) régionale en collaboration avec les ARS
(Agence Régionale de Santé). Elle se base sur la mise en place d'un réseau
sentinelle de pièges pondoirs dans les agglomérations les plus importantes et
le long des axes autoroutiers. En effet, l'espèce se dissémine par «transport
passif». Environ 1000 sont disposés sur le territoire métropolitain. Ces pièges
sont des témoins. Ils visent à détecter l'implantation et l’activité du
moustique afin de contrôler et ralentir son expansion par traitements
insecticides des zones infectées. On surveille particulièrement les sites de
pneumatiques usagés importés car ils font office de gîtes artificiels et
pourraient donc contenir le moustique exotique.
Le piégeage
Matériel :
-
Conteneur : sceaux noirs (le noir serait
attractif) remplis au ¾ avec une eau tannique (eau ayant macéré 3 jours avec du
bois).
-
Pondoirs : petites plaques de polystyrène
extrudées (donc flottante) de forme carré, 5cm de côté, 2cm d’épaisseur.
-
¼ de pastille d'insecticide afin de neutraliser
le développement d'éventuel de larves
Les sceaux sont
étiquetés, les données GPS sont notés et des photos indiquant les lieux des
sites de piégeage sont prises.
Emplacement :
Les pièges sont posés à même le
sol sous couvert végétal (buisson, arbustes...) dans des sites facilement
accessible et identifiables en zone urbaine et le long des axes autoroutiers.
Suivi :
Les relevés et remplacements des
pondoirs s'effectuent une fois par mois. Les œufs récoltés sont triés sous
loupe binoculaire car l'attention est portée sur ceux d'aedes albopictus.
→ Ces pièges
sont fragiles et une information ciblée dans l’environnement de leur
implantation peut permettre leur préservation.
ñ Les
zones concernés par la surveillance entomologique en France en 2012 sont les
suivantes :
Départements les plus
surveillés, où les pièges pondoirs révèlent la présence du moustique :
Région PACA
• Alpes-de-Haute-Provence
(04)
• Hautes-Alpes (05) • Alpes-Maritimes (06) • Bouches-du-Rhône (13) • Var (83) • Vaucluse (84) |
Région Rhône-Alpes
• Ain
(01)
• Ardèche (07) • Drôme (26) • Isère (38) • Loire (42) • Rhône (69) • Savoie (73) • Haute-Savoie (74) |
Région Languedoc-Roussillon
• Aude
(11)
• Gard (30) • Hérault (34) • Pyrénées-Orientales (66) |
Région Midi-Pyrénées
• Aveyron (12) • Haute-Garonne (31) • Lot (46) • Tarn-et-Garonne (82) |
Corse
• Haute-Corse
(2B)
• Corse-du-Sud (2A) |
|
Départements surveillés où les pièges pondoirs ne
révèlent pas ou ponctuellement la présence du moustique :
• Calvados
(14)
• Charente (16)
• Charente Maritime (17)
• Corèze (19)
• Finistère (29)
• Gironde (33) *
• Jura (39)
• Landes (40)
• Haute Loire (43) *
• Loire Atlantique (44)
• Loiret (45)
|
• Lot-et-Garonne
(47) *
• Lozère (48)
• Morbihan (56)
• Nord (59)
• Oise (60)
• Orne (61)
• Pas-de-Calais (62)
• Puy-de-Dôme (63)
• Pyrénées-Atlantique (64)
• Bas-Rhin (67)
|
• Haut-Rhin
(68)
• Rhône (69)
• Saône-et-Loire (71) *
• Paris (75)
• Seine-Maritime (76)
• Seine et Marne (77)
• Deux-Sèvres (79)
• Vendée (85)
• Vienne (86)
• Val de Marne (94)
• Val d'Oise (95)
|
* présence ponctuelle du
moustique
2)
Epidémiologique
D'autre part, il y a une surveillance épidémiologique du moustique,
c'est à dire des cas humains. Elle est basée sur un système de déclaration
obligatoire à l’ARS des cas confirmés de dengue et de chikungunya par les
médecins ou les biologistes. Il y a ensuite confirmation du diagnostic
biologique par le Centre national de référence (CNR) des arbovirus. Ce
sont exclusivement des voyageurs de retour de zones ou ces virus (zones
tropicales). On met alors en place autour de ces cas des mesures anti
vectorielles, c'est à dire une démoustication (traitement par insecticide
chimique ou biologique) et une protection individuelle pour éviter la
transmission de la maladie à d'autres personnes.
3)
Sensibilisation
Enfin on effectue une sensibilisation des personnes résidant dans les
zones ou la présence du moustique est avérée (voir prévention). Cela permet de
détruire les gîtes potentiels de reproduction des moustiques. Cette
sensibilisation s'effectue principalement lors de la période estivale. Elle est
menée par les autorités publiques locales, en lien avec les conseils généraux
et les communes concernées.
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