jeudi 31 janvier 2013


SURVEILLANCE


  Depuis 1999, le ministère chargé de la Santé (DGS) a mis en place un réseau national de surveillance du moustique-tigre. Celle ci est renforcée chaque année à partir du 1er mai dans les zones ou la présence du moustique est avérée (signalements de cas suspects) ou susceptible de s'implanter.

1)    Entomologique

  D'une part il y a une surveillance entomologique, c'est à dire des populations de moustiques. Elle est effectuée par les EID (Entente Interdépartementale de Démoustication) régionale en collaboration avec les ARS (Agence Régionale de Santé). Elle se base sur la mise en place d'un réseau sentinelle de pièges pondoirs dans les agglomérations les plus importantes et le long des axes autoroutiers. En effet, l'espèce se dissémine par «transport passif». Environ 1000 sont disposés sur le territoire métropolitain. Ces pièges sont des témoins. Ils visent à détecter l'implantation et l’activité du moustique afin de contrôler et ralentir son expansion par traitements insecticides des zones infectées. On surveille particulièrement les sites de pneumatiques usagés importés car ils font office de gîtes artificiels et pourraient donc contenir le moustique exotique.


Le piégeage


            Matériel :
-        Conteneur : sceaux noirs (le noir serait attractif) remplis au ¾ avec une eau tannique (eau ayant macéré 3 jours avec du bois).
-        Pondoirs : petites plaques de polystyrène extrudées (donc flottante) de forme carré, 5cm de côté, 2cm d’épaisseur.
-        ¼ de pastille d'insecticide afin de neutraliser le développement d'éventuel de larves


Les sceaux sont étiquetés, les données GPS sont notés et des photos indiquant les lieux des sites de piégeage sont prises.

Emplacement :
Les pièges sont posés à même le sol sous couvert végétal (buisson, arbustes...) dans des sites facilement accessible et identifiables en zone urbaine et le long des axes autoroutiers.

Suivi :
Les relevés et remplacements des pondoirs s'effectuent une fois par mois. Les œufs récoltés sont triés sous loupe binoculaire car l'attention est portée sur ceux d'aedes albopictus.

→ Ces pièges sont fragiles et une information ciblée dans l’environnement de leur implantation peut permettre leur préservation.


ñ  Les zones concernés par la surveillance entomologique en France en 2012 sont les suivantes :










Départements les plus surveillés, où les pièges pondoirs révèlent la présence du moustique :

Région PACA
Alpes-de-Haute-Provence (04)
Hautes-Alpes (05)
Alpes-Maritimes (06)
Bouches-du-Rhône (13)
Var (83)
Vaucluse (84)
Région Rhône-Alpes
Ain (01)
Ardèche (07)
Drôme (26)
Isère (38)
Loire (42)
Rhône (69)
Savoie (73)
Haute-Savoie (74)
Région Languedoc-Roussillon
Aude (11)
Gard (30)
Hérault (34)
Pyrénées-Orientales (66)

Région Midi-Pyrénées
Aveyron (12)
Haute-Garonne (31)
Lot (46)
Tarn-et-Garonne (82)
Corse
Haute-Corse (2B)
Corse-du-Sud (2A)



Départements surveillés où les pièges pondoirs ne révèlent pas ou ponctuellement la présence du moustique :

• Calvados (14)
• Charente (16)
• Charente Maritime (17)
• Corèze (19)
• Finistère (29)
• Gironde (33) *
• Jura (39)
• Landes (40)
• Haute Loire (43) *
• Loire Atlantique (44)
• Loiret (45)
• Lot-et-Garonne (47) *
• Lozère (48)
• Morbihan (56)
• Nord (59)
• Oise (60)
• Orne (61)
• Pas-de-Calais (62)
• Puy-de-Dôme (63)
• Pyrénées-Atlantique (64)
• Bas-Rhin (67)
• Haut-Rhin (68)
• Rhône (69)
• Saône-et-Loire (71) *
• Paris (75)
• Seine-Maritime (76)
• Seine et Marne (77)
• Deux-Sèvres (79)
• Vendée (85)
• Vienne (86)
• Val de Marne (94)
• Val d'Oise (95)

* présence ponctuelle du moustique


2)    Epidémiologique

  D'autre part, il y a une surveillance épidémiologique du moustique, c'est à dire des cas humains. Elle est basée sur un système de déclaration obligatoire à l’ARS des cas confirmés de dengue et de chikungunya par les médecins ou les biologistes. Il y a ensuite confirmation du diagnostic biologique par le Centre national de référence (CNR) des arbovirus. Ce sont exclusivement des voyageurs de retour de zones ou ces virus (zones tropicales). On met alors en place autour de ces cas des mesures anti vectorielles, c'est à dire une démoustication (traitement par insecticide chimique ou biologique) et une protection individuelle pour éviter la transmission de la maladie à d'autres personnes.




3)    Sensibilisation

  Enfin on effectue une sensibilisation des personnes résidant dans les zones ou la présence du moustique est avérée (voir prévention). Cela permet de détruire les gîtes potentiels de reproduction des moustiques. Cette sensibilisation s'effectue principalement lors de la période estivale. Elle est menée par les autorités publiques locales, en lien avec les conseils généraux et les communes concernées.


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