Le moustique tigre : agent vectoriel
Le moustique tigre est vecteur
de plus d’une trentaine de virus et maladies. Nous en distinguerons trois :
-Le chikungunya
-l’encéphalite de
saint louis
-la dengue
Le
chikungunya
Généralités :
Généralités :
Le chikungunya, est une maladie
infectieuse tropicale, due à un arbovirus (noté CHIKV, pour chikungunya virus),
transmise par des moustiques du genre Aedes. Le nom
est d'origine makondée (langues bantoues) et signifie : « qui se recourbe,
qui se recroqueville » la traduction de chikungunya en français signifie « maladie
qui brise les os » ou « maladie de l'homme courbé » car elle occasionne
de très fortes douleurs articulaires associées à une raideur, ce qui
donne aux patients infectés une attitude courbée très caractéristique.
La transmission du virus d'un
humain malade à un moustique se fait par le sang aspiré lors de la piqûre. La
contamination d'un homme sain est réalisée par la salive de moustiques qui ont
été infectés quelques jours ou quelques semaines auparavant. Seuls les
moustiques femelles piquent.
Le virus :
Il s'agit d'un alpha virus à ARN (isolé pour la première fois en 1952). Il comprend deux types génétiques, un situé en Afrique
occidentale, l'autre en Afrique orientale et du sud. Il est possible que la
mutation sur un gène codant pour une protéine de l'enveloppe virale puisse
modifier le caractère infectant du moustique vecteur et expliquer, en partie,
la grande dissémination au cours des années 2000.
Comme chez toutes les espèces de moustiques, seule
la femelle est hématophage (elle doit se nourrir de sang pour assurer
le développement de ses ovaires et de ses œufs).C’est donc la seule capable de
transmettre le chikungunya. Cette capacité « vectorielle » de la
femelle Aedes s’explique par une faculté à dupliquer le virus.
Contrairement aux idées reçues, ce n’est pas en absorbant
le sang mais juste avant, en injectant un peu
de salive anticoagulante et anesthésiante dans un vaisseau sanguin de
sa victime, que le moustique infecte l'hôte.
Un moustique femelle s’infecte en piquant un humain ou un animal contaminé. Le sang traverse ensuite la frontière stomacale de l’animal. L'Aedes femelle ne sera alors infectante qu'après plusieurs jours de développement du virus dans son corps jusqu'à ce qu'il arrive aux glandes salivaires. La femelle devenue infectante le reste toute sa vie, soit environ un mois. Or, elle pique et pond tous les quatre jours environ. Sept à huit transmissions du virus par le moustique sont donc possibles avec contamination d'autant de personnes.
Un moustique femelle s’infecte en piquant un humain ou un animal contaminé. Le sang traverse ensuite la frontière stomacale de l’animal. L'Aedes femelle ne sera alors infectante qu'après plusieurs jours de développement du virus dans son corps jusqu'à ce qu'il arrive aux glandes salivaires. La femelle devenue infectante le reste toute sa vie, soit environ un mois. Or, elle pique et pond tous les quatre jours environ. Sept à huit transmissions du virus par le moustique sont donc possibles avec contamination d'autant de personnes.
Il existe une transmission verticale, c’est-à-dire que les œufs pondus
par une femelle infectée sont contaminés dans une très faible proportion (1 à
2 %), et donc sans répercussion réelle sur la transmission de la maladie.
La
transmission directe du virus d'homme à homme n'existe pas. La transmission est
dite indirecte car elle nécessite la présence d'un moustique
vecteur : Aedes aegypti ou albopictus essentiellement.
Côtoyer des « chikungunyés » ne présente pas de risque direct, sauf
si ceux-ci sont piqués par des Aedes qui se gorgent ainsi de
leur sang riche en virus. Il existe une transmission in utero du virus de la mère à
l'enfant (une quarantaine de cas ont été décrits en 2005-2006 à La Réunion). Le
chikungunya peut alors induire des lésions neurologiques graves chez
le fœtus, pouvant entraîner son décès in utero au cours du second trimestre (3 cas à La Réunion).
Mais le risque essentiel est constitué par l'accouchement en période virémique,
c’est-à-dire pendant que la future maman est malade du chikungunya. Dans la
moitié des cas, l'enfant est alors contaminé par le virus et fait une
encéphalite dans 10% des cas.
Le réservoir non-humain est constitué de primates et de petits
mammifères.
Symptômes :
L’incubation de la maladie dure
de deux à quatre jours en moyenne (pouvant varier entre un et douze jours).
Cependant, environ un quart des cas sont asymptomatiques (ne présentant
aucun signe et découverts uniquement sur des arguments biologiques).
Une attention particulière doit toutefois être portée aux personnes
fragiles : les nourrissons dont les douleurs peuvent bloquer la mâchoire
et rendre impossible toute alimentation, les personnes âgées aux défaillances
d'organes particulièrement sensibles aux effets de la fièvre (accélération de
la fréquence cardiaque, déshydratation). Sont particulièrement exposées à ces
risques secondaires à toute fièvre les personnes souffrant de diabète,
insuffisance cardiaque, rénale, respiratoire... Les alcooliques atteints de
chikungunya ont présenté des risques accrus d'hépatite mortelle.
Des cas d'encéphalites, des syndromes de Guillain-Barré, de
paralysie et des myocardites ont été décrits.
La mortalité est d'environ 1
pour 1 000 cas, essentiellement chez le nouveau-né ou la personne âgée ou
déjà gravement atteinte d'une autre maladie.
Traitements :
Faute de traitement efficace,
le traitement reste donc purement symptomatique : contrôle de la fièvre et
des douleurs au moyen de paracétamol ou d'anti-inflammatoire.
Seul un vaccin expérimental a été développé par
l'Institut de recherche de l'armée des États-Unis. La souche vaccinale a été
cédée par l'Institut de recherche de l'armée des États-Unis à l'INSERM qui
travaille actuellement sur la préparation d'essais de phase III chez l'homme
(requalification en cours - mi 2007).
« Le virus chikungunya a touché 2 millions de
personnes ces 5 dernières années. A ce jour il n’existe aucun traitement pour
le contrer. »
L’encéphalite
de Saint louis
Généralités :
L'encéphalite de Saint Louis ou
L'encéphalite américaine de St-Louis est une maladie due à un arbovirus du groupe B appartenant à la classe des Flavivirus. Ce sont
plus précisément les régions de l'Est et le Middle-West des États-Unis qui sont
concernées par cette infection.. La maladie
touche principalement les États-Unis mais peut causer des cas
occasionnels au Canada et
au Mexique.
Cycle
du Virus :
Les moustiques, s'infectent en se
nourrissant de sang d'oiseaux contaminés. Les moustiques infectés transmettent
alors le virus de l'encéphalite de Saint Louis aux humains et aux animaux
durant le repas de sang. Le virus de l'encéphalite de St. Louis se développe à
la fois dans les moustiques infectés et dans les oiseaux, mais ne rend malade
aucun de ceux-ci. Une fois qu'un humain a été infecté avec le virus, celui-ci
ne peut pas être transmissible de cet individu aux autres humains.
Symptômes :
La majorité des infections se traduisent
par des maladies légères, incluant fièvres et maux de
tête. Lorsque l'infection est plus sévère la personne
peut présenter les symptômes suivants :céphalées, de fortes fièvres, raideur cervicale, stupeur, désorientation, coma, tremblements, convulsions occasionnelle et paralysie spastique. Le taux de mortalité va de 3 à
30 %, les personnes âgées courent plus de risque à cet égard.
Aux États-Unis, une moyenne de 128 cas d'encéphalite de St
Louis est enregistrée annuellement. Dans les zones au climat tempéré,
l'encéphalite de St. Louis se produit à la fin de l'été ou au début de
l'automne. Dans les États du sud où le climat est plus doux, cette encéphalite
peut survenir tout au long de l'année.
Traitements :
Il n'y a pas de vaccin ni de traitements spécifiques au virus de
l'encéphalite de St. Louis.
Seul des mesures de préventions et des traitements purement symptomatiques permettent de contrer la maladie.
La dengue
Généralité :
La dengue, anciennement appelée « grippe tropicale », « fièvre rouge » ou « petit palu », est une infection virale, endémique dans les pays tropicaux. La dengue est une arbovirose (maladie dû a un arbovirus), transmise à l'être humain par l'intermédiaire de la piqûre d'un moustique du genre Aedes, lui-même infecté par un virus de la dengue.
Le Virus :
Le virus de la dengue est transmis à l'homme par l'intermédiaire de moustiques vecteur du genre Aedes : Aedes aegypti le plus souvent mais également (moustique-tigre). Ce sont des moustiques qui vivent en milieu urbain ou semi-urbain, en contact avec l'homme
Les moustiques se contaminent en piquant l'homme, et rarement par transmission verticale de la mère à l'œuf (1 cas sur 600). L'être humain serait le principal réservoir naturel des virus de la dengue, mais aussi le disséminateur de la maladie.
Il existe quatre sérotypes distincts du virus de la dengue : DENV-1, DENV-2, DENV-3 et DENV-4. Ils sont étroitement apparentés et entraînent les mêmes signes cliniques. Ainsi un même individu peut être atteint plusieurs fois par la dengue, une fois par chacun des quatre sérotypes.
Une épidémie de dengue est ainsi souvent liée à l’apparition ou à la réapparition d’un sérotype n’ayant pas circulé depuis plusieurs années.
Selon les chiffres 2007 de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), la dengue serait l'arbovirose la plus répandue au monde, avec environ 40 % de la population mondiale exposée au virus, soit 2,5 milliards de personnes. Chaque année il y aurait environ 50 millions d'infections dans le monde (fin septembre 2010, la dengue avait infecté plus de 80 000 personnes à la Guadeloupe et en Martinique en huit mois), dont 500 000 cas de « dengue hémorragique » entrainant la mort dans au moins 2,5 % des cas.
En 2010, le Ministère de la Santé française déclare le « premier cas de dengue autochtone » en métropole française (les autres cas déjà signalés sur le territoire étaient des personnes ayant voyagé dans les régions du monde touchées par l'épidémie).
Symptômes :
Il existe différentes formes cliniques de l'infection par le virus de la dengue, plus ou moins sévères. La dengue est le plus souvent bénigne. La gravité est très variable selon les individus, allant des formes asymptomatiques (infection sans aucun symptôme) ou paucisymptomatiques aux formes sévères pouvant mettre en jeu le pronostic vital.
Cette infection virale entraîne classiquement fièvre, mal de tête, douleurs musculaires et articulaires, fatigue, nausées, vomissements et éruption cutanée. Biologiquement on retrouve habituellement une baisse des plaquettes. La guérison survient généralement en une semaine. Il existe des formes hémorragiques ou avec syndrome de choc, rares et sévères, pouvant entraîner la mort.
L'incubation, période lors de laquelle le virus se réplique dans le sang sans pour autant donner de symptôme, dure généralement de 5 à 6 jours, avec des extrêmes allant de 3 à 15 jours.
Traitements :
Il n'existe ni traitement préventif (vaccin) ni traitement curatif spécifique antiviral de la dengue.
La dengue ne présente généralement pas de complications, mais il existe de rares formes sévères qui impliquent de consulter un médecin et d'éviter l'automédication. Notamment la prise d'acide acétylsalicylique (aspirine) est formellement contre-indiquée.
La prise en charge thérapeutique d'une dengue classique consiste en de simples mesures symptomatiques :
§ Repos
§ Réhydratation orale
§ Calmer douleur et fièvre à l'aide de médicaments antalgiques et antipyrétiques à base de paracétamol
En cas de formes plus sévères :
§ Passage aux urgences pour réhydratation par voie intraveineuse, notamment en cas de « syndrome d'épuisement », par déshydratation consécutive à une intolérance digestive avec nausées et vomissements empêchant le patient de boire suffisamment
§ Éventuellement corriger un état de choc hémodynamique dans les formes sévères
§ Des transfusions de plaquettes sont parfois nécessaires.
Début 2011, Sanofi-Pasteur annonce l'arrivée d'un vaccin pour 2015
Seul des mesures de préventions et des traitements purement symptomatiques permettent de contrer la maladie.
La dengue
Généralité :
La dengue, anciennement appelée « grippe tropicale », « fièvre rouge » ou « petit palu », est une infection virale, endémique dans les pays tropicaux. La dengue est une arbovirose (maladie dû a un arbovirus), transmise à l'être humain par l'intermédiaire de la piqûre d'un moustique du genre Aedes, lui-même infecté par un virus de la dengue.
Le Virus :
Le virus de la dengue est transmis à l'homme par l'intermédiaire de moustiques vecteur du genre Aedes : Aedes aegypti le plus souvent mais également (moustique-tigre). Ce sont des moustiques qui vivent en milieu urbain ou semi-urbain, en contact avec l'homme
Les moustiques se contaminent en piquant l'homme, et rarement par transmission verticale de la mère à l'œuf (1 cas sur 600). L'être humain serait le principal réservoir naturel des virus de la dengue, mais aussi le disséminateur de la maladie.
Il existe quatre sérotypes distincts du virus de la dengue : DENV-1, DENV-2, DENV-3 et DENV-4. Ils sont étroitement apparentés et entraînent les mêmes signes cliniques. Ainsi un même individu peut être atteint plusieurs fois par la dengue, une fois par chacun des quatre sérotypes.
Une épidémie de dengue est ainsi souvent liée à l’apparition ou à la réapparition d’un sérotype n’ayant pas circulé depuis plusieurs années.
Selon les chiffres 2007 de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), la dengue serait l'arbovirose la plus répandue au monde, avec environ 40 % de la population mondiale exposée au virus, soit 2,5 milliards de personnes. Chaque année il y aurait environ 50 millions d'infections dans le monde (fin septembre 2010, la dengue avait infecté plus de 80 000 personnes à la Guadeloupe et en Martinique en huit mois), dont 500 000 cas de « dengue hémorragique » entrainant la mort dans au moins 2,5 % des cas.
En 2010, le Ministère de la Santé française déclare le « premier cas de dengue autochtone » en métropole française (les autres cas déjà signalés sur le territoire étaient des personnes ayant voyagé dans les régions du monde touchées par l'épidémie).
Symptômes :
Il existe différentes formes cliniques de l'infection par le virus de la dengue, plus ou moins sévères. La dengue est le plus souvent bénigne. La gravité est très variable selon les individus, allant des formes asymptomatiques (infection sans aucun symptôme) ou paucisymptomatiques aux formes sévères pouvant mettre en jeu le pronostic vital.
Cette infection virale entraîne classiquement fièvre, mal de tête, douleurs musculaires et articulaires, fatigue, nausées, vomissements et éruption cutanée. Biologiquement on retrouve habituellement une baisse des plaquettes. La guérison survient généralement en une semaine. Il existe des formes hémorragiques ou avec syndrome de choc, rares et sévères, pouvant entraîner la mort.
L'incubation, période lors de laquelle le virus se réplique dans le sang sans pour autant donner de symptôme, dure généralement de 5 à 6 jours, avec des extrêmes allant de 3 à 15 jours.
Traitements :
Il n'existe ni traitement préventif (vaccin) ni traitement curatif spécifique antiviral de la dengue.
La dengue ne présente généralement pas de complications, mais il existe de rares formes sévères qui impliquent de consulter un médecin et d'éviter l'automédication. Notamment la prise d'acide acétylsalicylique (aspirine) est formellement contre-indiquée.
La prise en charge thérapeutique d'une dengue classique consiste en de simples mesures symptomatiques :
§ Repos
§ Réhydratation orale
§ Calmer douleur et fièvre à l'aide de médicaments antalgiques et antipyrétiques à base de paracétamol
En cas de formes plus sévères :
§ Passage aux urgences pour réhydratation par voie intraveineuse, notamment en cas de « syndrome d'épuisement », par déshydratation consécutive à une intolérance digestive avec nausées et vomissements empêchant le patient de boire suffisamment
§ Éventuellement corriger un état de choc hémodynamique dans les formes sévères
§ Des transfusions de plaquettes sont parfois nécessaires.
Début 2011, Sanofi-Pasteur annonce l'arrivée d'un vaccin pour 2015
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire