dimanche 31 mars 2013

Flyer



Affiche de la chasse aux larves de Moustiques



Lutter contre le moustique tigre








Sommaire :






Introduction ………………………………… p 3



Les insecticides …...……………………… p 4



Les prédateurs et répulsifs naturels d’Aedes Albopictus …………p 9



La stérilisation des moustiques tigres mâles ...…………………p 15



Comment agir individuellement contre son expension ? …………..p16



Comment se protéger ? …………………..p 17



Conclusion ………..………………………..p 18



Bibliographie ……………………………..p 19



1.Introduction



Dans un dossier précédent nous avions précisé en détail les caractéristiques générales du moustique tigre (aedes albopictus) ; nous avions décrit la gêne qu'il occasionnait sur les populations ainsi que les différentes maladies qu'il pouvait transmettre à l'homme. Nous avions également décrit son implantation sur notre territoire et la vitesse à laquelle il colonisait chaque année de nouveaux espaces. Cette étude préliminaire nous a poussé à poursuivre nos recherches et à écrire ce document.

En rédigeant le rapport précédent, nous ne nous sommes pas réellement rendus compte de l'ampleur du problème que pouvait occasionner ce moustique. Le service spécialisé dans la démoustication ouvert (depuis 2011) dans le service environnemental de la communauté d'agglomération des villes de Fréjus/Saint-Raphaël, en témoigne.

Par ailleurs nos recherches précédentes nous avaient amenés à parler de la lutte contre ce moustique mais sans entrer dans les détails. Il semblerait que nous ayons omis de traiter certains points.
Nous allons, avec ce nouveau texte, nous efforcer de répondre à la problématique suivante : Comment lutter efficacement contre le moustique tigre ?


Pour compléter notre étude précédente et répondre au mieux à la problématique du sujet, le travail a été organisé de la manière suivante :

  • Dans un premier temps les différents insecticides à notre disposition vont être présentés, leurs mécanismes d'action seront décrits et les limites de leur utilisation seront discutées.
  • Par la suite, dans le cadre d'une lutte plus respectueuse pour notre environnement, nous détaillerons les différents prédateurs d'aedes albopictus ainsi que les plantes ayant des propriétés répulsives contre ce moustique.
  • Une méthode encore à l'étude mais très prometteuse sera présentée. C'est la méthode de stérilisation des moustiques mâles.
  • Les bons gestes que nous pouvons tous adopter pour lutter efficacement contre le moustique seront cités. Ces gestes simples se résument surtout à la surveillance de nos jardins et de nos terrasses.
  • Pour finir, les différents moyens à notre disposition pour repousser rapidement et prévenir toute invasion nouvelle de moustique (tigre ou non) seront présentés.


2. Les insecticides




Pour lutter contre le moustique dans nos villes ou dans un environnement donné, la plupart des mairies emploient des professionnels dont la mission est de répandre des insecticides sur les sites concernés. D'ailleurs les insecticides existent depuis des millénaires : l'usage du soufre remonte à la Grèce antique, soit 1000 ans avant J.C. L'arsenic est considéré comme le premier insecticide, il est recommandé par Pline l’ancien, naturaliste romain ayant vécu de 29 à 79 après J.C. Évidemment, depuis cette époque les insecticides ont grandement évolué. Il existe actuellement une quantité indénombrable d'insecticides différents.

a)Définitions

Étymologiquement, les insecticides sont des substances actives, des préparations ayant la propriété de tuer les insectes, leurs larves et/ou leurs œufs. Ils font partie de la famille des pesticides et eux-mêmes sont inclus dans la famille des biocides, tous deux réglementés en Europe par des directives spécifiques.

b)Familles chimiques d’insecticides

Elles sont liées aux modes d'action des insecticides, fondés par exemple sur la neurotoxicité de certaines molécules, ou sur leur impact sur la respiration cellulaire, la formation de la cuticule chitineuse, ou de la perturbation de la mue.

On distingue ainsi :
- Les organophosphorés
- Les carbamates
- Les pyréthrinoïdes de synthèse
- Les organochlorés

Les organochlorés :

Très utilisés de 1940 à 1970, ils sont en très nette régression. Ce sont des insecticides de contact : aucun n'a besoin d'être véhiculé par la sève dans les végétaux pour agir sur les insectes qui les mangent. Les organochlorés sont des toxines neurotropes qui altèrent le fonctionnement des canaux sodium indispensables à la transmission de l'influx nerveux. Leur spectre d'action est large.
Le DDT, par exemple, agit sur l'insecte par contact et ingestion, induisant un tremblement généralisé (incoordination motrice) puis une paralysie qui met parfois 24 h pour s'installer. Cet organochloré est particulièrement connu car il persiste de nombreuses années dans l’environnement.
La toxicité aiguë des organochlorés envers l'homme est relativement faible, dans les conditions normales d'utilisation, mais ce sont des substances très stables et bioaccumulables, donnant des produits de dégradation et de biotransformation (métabolites) encore plus stables, peu solubles dans l'eau, d'où des problèmes d'accumulation dans les organismes et les écosystèmes via les chaînes trophiques. Certains peuvent persister très longtemps dans les sols, les tissus végétaux et les graisses, c'est pourquoi ils ont été interdits dans un grand nombre de pays. Outre leur rémanence excessive, leur usage a été freiné par des phénomènes de résistance apparus en particulier chez les Diptères (moustiques).

Insecticides organophosphorés :

La première commercialisation d’un pesticide organophosphoré date de 1944 avec la parathion. Ils sont actuellement les insecticides les plus variés du marché. Ces produits n'ont guère de points communs entre eux, si ce n'est leur origine, ainsi qu’une certaine liposolubilité et leur mode d'action sur le système nerveux. Ce sont des inhibiteurs de l’acétylcholinestérase, qui est bloquée sous une forme inactive. L'acétylcholine produite par l’acétylcholinestérase est un neurotransmetteur synaptique qui va s'accumuler au niveau de la fente de la synapse. L'influx nerveux ne sera plus transmis, ce qui entraînera la mort de l'insecte. Ce mode d'action explique leur haute toxicité vis-à-vis de l'homme et des animaux à sang chaud. La plupart des organophosphorés pénètrent plus ou moins dans le tissu des plantes. Leur faible rémanence (durée de vie) nécessite souvent la répétition des traitements pour assurer une longue protection. Ils pénètrent facilement dans l'organisme des insectes par leur liposolubilité élevée. Certains sont spécifiquement acaricides.


On distingue les :
-Organophosphorés aliphatiques : généralement hautement toxiques et peu stables.
-Organophosphorés à cycle phényl : plus stables que le groupe précédent, ils persistent dans l’environnement.
-Organophosphorés à hétérocycle.

Les carbamates :

Ce vaste groupe réunit les dérivés de l'acide carbamique. Ils agissent comme les organophosphorés en inhibant la cholinestérase. Certains ont des actions spécifiques (aphicide, molluscicide). Le propoxur, bendiocarbe et dioxacarbe sont utilisés en lutte paludique pour leur grande rémanence. Ils agissent le plus souvent par contact bien que certains aient une action systémique (la substance active se diffuse dans la sève des plantes avant de toucher l’insecte qui les mangent). Leur rémanence est généralement faible.

On distingue :
-Les méthyl carbamates à structure cyclique phényl.
-Les méthyl et dimethyl carbamates à structure hétérocyclique.
-Les méthyl carbamates à chaîne aliphatique.

Les pyréthrynoïdes de synthèse :

Les pyréthrynoïdes de synthèse sont les insecticides dits « de troisième génération », ils sont copiés sur les pyrèthres naturels, avec cependant une toxicité et une photostabilité (résistance aux photons) plus élevées. Dotés d'une toxicité considérable et agissant par contact, ils tuent presque instantanément les insectes par choc neurotoxique. Leur forte toxicité permet leur utilisation à des doses très réduites (10 à 40 g de matière active par ha). Ils tuent l'insecte en bloquant le fonctionnement des canaux sodium indispensables à la transmission de l'influx nerveux. Réputés peu toxiques pour l'homme, on leur attribue le coefficient de sécurité (rapport des toxicités pour les insectes et pour les mammifères) le plus élevé parmi les insecticides chimiques. Très biodégradables, ils ne persistent pas dans le milieu naturel, mais ils sont très toxiques pour certains organismes aquatiques (poissons) ainsi que pour les auxiliaires de l'agriculture (dont les abeilles).

c)Le téméphos

Le téméphos (commercialisé sous le nom Abate) est un organophosphate larvicide employé dans le traitement des eaux infestées par divers insectes contagieux, notamment les moustiques, les anophèles, et les larves de simulies. Il est peu spécifique.
La Directive européenne 98/8/CE du Parlement européen et du Conseil du 16 février 1998 a édicté de nouvelles règles en matière d’autorisation de mise sur le marché des biocides. Depuis sa mise en œuvre, nombre de produits, parmi lesquels le téméphos, se sont ainsi vu retirés du marché.
Comme tous les autres insecticides organophosphorés, le téméphos affecte le système nerveux central par inhibition d'une enzyme, la cholinestérase. Il tue ainsi les larves avant l'âge adulte.
En matière de propriétés physicochimiques, on retiendra que le téméphos est très peu soluble dans l’eau ; elle favorise son adsorption sur les sédiments et son accumulation dans les organismes vivants dans les conditions naturelles. Toutefois les études en milieu aquatique montrent une dégradation relativement rapide du composé parent (50 % dégradé en 15 à 17 jours). Les produits de dégradation formés par les phénomènes de photolyse et de biodégradation ne sont pas tous identifiés. Ils semblent en revanche dépourvus d’activité insecticide.
Compte tenu de sa DL50 (Dose létale pour 50 % de la population exposée) chez le lapin, espèce la plus sensible en toxicité aiguë (DL50 = 1 300 mg/kg), le téméphos se classe néanmoins dans la famille des organophosphorés les moins toxiques (DL50 > 500 mg/kg). On notera néanmoins que l’ensemble des dangers potentiels subchroniques et chroniques de cette substance n’est pas complètement renseigné dans la littérature. Ainsi les données disponibles ne sont pas suffisantes pour conclure sur le potentiel cancérogène ou mutagène de la molécule.
Des chercheurs brésiliens (Funasa 2000, Lima et al. 2003) ont observé depuis une dizaine d'années le développement d'une résistance au téméphos chez les moustiques Aedes aegypti dans plusieurs régions de leur pays. Il n'est donc pas impossible que des cas de résistance se manifeste chez nos population d'Aedes albopictus.

Des chercheurs brésiliens (Funasa 2000, Lima et al. 2003) ont observé depuis une dizaine d'années le développement d'une résistance au téméphos chez les moustiques Aedes aegypti dans plusieurs régions de leur pays. Il n'est donc pas impossible que des cas de résistance se manifeste chez nos population d'Aedes albopictus.


d)Le B.T.I.




Actuellement, le seul produit utilisé en milieu naturel est un bio-insecticide composé d’une bactérie entomopathogène, le B.T.I. (Bacillus thuringiensis israelensis). Réputé très sélectif, il est décliné sous différentes formulations (granulés, liquides, tablettes) permettant de l’appliquer ou de le pulvériser dans tous types de gîtes larvaires.

Cristaux protéiques d'une forme sporulée de Bacillus thuringiensis


La substance active de l'insecticide est issue d'une bactérie nommée Bacillus thuringiensis (sous-espèce israelensis). On la retrouve dans pratiquement tous les sols, l'eau, l'air et le feuillage des végétaux. Elle est sélectionnée pour son action exclusive sur les larves de Diptères (mouches et moustiques). Cette Bacille est capable de synthétiser et excréter des cristaux protéiques qui, une fois ingérées par la larve de moustique, se transforment en toxines en milieu alcalin dans le tube digestif de la larve, sous l’action d’enzymes intestinales. Ce mode d’action lui confère une très grande sélectivité, mais nécessite également l’attention particulière des applicateurs pour optimiser son efficacité qui reste soumise à de nombreux facteurs biologiques et environnementaux. Par exemple, les larves qui se préparent à la métamorphose cessent de se nourrir et par conséquent sont totalement insensibles au B.T.I.. Il faut donc l'utiliser efficacement, dans des zones spécifiques.


En plus d'être très sélectif, le B.T.I. est absolument inoffensif pour l'homme. Le département de pathologie vétérinaire de l'Université de l'Illinois (World Health Organisation Center for Safety of Biological Agents to Mammals) ainsi que l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) ont d'ailleurs réalisé un certain nombre d'études sur ce sujet. Toutes ces études en arrivent à la conclusion que le B.T.I. peut être utilisé sans risque pour les humains.


On observe également une absence de toxicité vis-à-vis de la flore et la faune non-cible. De plus, le B.T.I. est très peu rémanent, c'est-à-dire qu'il a une faible durée de vie une fois libéré dans le milieu. Son impact restreint en fait un produit de lutte privilégié en matière de protection de l’environnement. Ce bio-insecticide est préconisé par l’Organisation Mondiale de la Santé en remplacement des insecticides chimiques. Le B.T.I. est homologué en particulier pour son usage dans la lutte biologique contre les moustiques des marais salants (dans le cahier des charges pour la production de sel labellisé « Nature et Progrès® »).
L’équipe d'Écotoxicologie et de Qualité des milieux Aquatiques de l’INRA de Rennes assure le suivi à long terme de l’impact potentiel des traitements de démoustication sur les communautés d’invertébrés aquatiques dans les zones humides du littoral en Bretagne. Leurs études ont montré que les traitements avec les larvicides à base de B.T.I. pratiqués par l’EID Atlantique sur les zones humides du littoral du Morbihan n’avaient pas d’impact négatif sur les communautés étudiées.


Le B.T.I. commercialisé sous le nom de Vectobac® est issu d’un processus de fermentation rigoureusement contrôlé à toutes les étapes de sa fabrication. Sous sa formulation WG (granulés solubles à 37,4% de B.T.I.) le Vectobac® est épandu en bouillie préparée avec l’eau du milieu. Les dosages sont adaptés en fonction des résultats des prospections et sont en moyenne trois fois inférieurs à la dose homologuée.


Dans la nature, (par exemple en Camargue où le B.T.I. a été utilisé pour la démoustication), le produit se montre plus écotoxique que ne le laissait penser la littérature. En effet il affecte les populations de chironomidés (non-cibles car non vecteurs et ne piquant pas) qui sont une source essentielle d'alimentation pour les hirondelles et les chauve-souris. Il touche des oiseaux tels que la Lusciniole à moustaches et d'autres insectivores qui voient leur ressources en nématocères, libellules, neuroptères et araignées fortement diminuer sur les sites traités. Les colonies d'hirondelles peuvent s'effondrer en quelques années (- 62 % en quelques années dans une zone de Camargue étudiée par la Tour du Valat après les démoustication au B.T.I.. )
Le B.T.I. s'accumule dans la vase où se nourrit la larve des Chironomes (à la différence des larves de culex et d'autres moustiques vecteurs de maladie qui vivent en pleine eau), ce qui pourrait expliquer la régression de la croissance des chironomes et une efficacité plus limitée sur les moustiques piqueurs.


Les conséquences d'une utilisation de grandes quantités de B.T.I. pourraient être le bouleversement de l'équilibre fragile de nombreux écosystèmes. De plus le risque de développement de résistance au B.T.I. existe toujours même si aucun cas n’a encore été détecté. Il est donc fortement conseillé de l'utiliser de façon réfléchie et raisonnée.




CONCLUSION GÉNÉRALE POUR LES INSECTICIDES :
Actuellement, ce sont essentiellement les insecticides chimiques, les pyrètres, les insecticides biologiques et les produits à base de B.T.I (comme le vectobac ou le vectomax) qui sont utilisé en démoustication (en fonction de la situation environnementale). Malgré le net avantage que propose l'utilisation d'insecticides biologiques, les insecticides chimiques possèdent quelques avantages que l'on ne ne peut négliger : ils sont plus rémanents (moins d'interventions pour assurer la campagne de démoustication) et ils s'attaquent également aux moustiques adultes.

La démoustication sur de grands espaces présente donc une gamme de produits limitée. Les produits employés sont limités en nombre, ils s’adaptent au fil des ans grâce aux avancées de la recherche. Ils doivent également être le moins dommageables possibles pour l’environnement. Ainsi la plupart des opérateurs publics européens sont engagés dans une démarche-qualité et/ou bénéficient d’une certification ISO 9001, version 2008.

 3.Prédateurs et répulsifs naturels d'Aedes albipictus

a)Animaux prédateurs:


Dans l'eau, les stades immatures du moustique sont mangés par du zooplancton, des poissons et des insectes comme les larves de libellules, les dytiques... Les adultes sont la proie d'insectes également mais aussi de batraciens (grenouilles et crapauds), d'oiseaux, de chauves-souris...


Un dytique



Les dytiques sont carnivores au stade adulte comme larvaire. Ils consomment notamment des larves de moustique. Les larves du dytique disposent d'un venin pour tuer leurs proies et dissoudre les tissus. Elles aspirent ensuite leur contenu pour se nourrir, comme les araignées.








Les poissons larvivores furent les premiers organismes à être utilisés pour lutter contre les insectes piqueurs dans le cadre d'une prévention naturelle (utilisation des prédateurs naturels du moustique).

Un Tilapia, sorte de « carpe » exotique













Poisson rouge commun  

















← Gambusia










Les libellules et les demoiselles sont d'excellentes prédatrices de moustiques. Leur bonne vision (et leur angle de vision important : jusqu'à 350°) leur permet d'attraper leurs proies en vol. Elles sont plus nombreuses dans les jardins proches d'un point d'eau car le développement de leurs larves est aquatique, comme celui des larves de moustiques. Les larves de libellules sont aussi carnassières que les adultes.














Larve de Libellule                                                                                        Libellule 


Les batraciens et amphibiens se régalent aussi des moustiques et de leurs larves. Ils vivent dans des zones humides où l'insecte prolifère : mares, étangs, eaux stagnantes, rivières...



Certains oiseaux et chiroptères (la Chauve-souris) sont des prédateurs du moustique. L'hirondelle et la chauve souris sont deux espèces menacées en France. Les habitants ont tout à gagner à protéger le nid d'une hirondelle car celle-ci les débarrassera par la suite d'un grand nombre d'insectes dont le moustique. Préserver ces animaux contribue à la lutte contre le moustique tigre.


Hirondelle  














Engoulevent d'Europe











Chauve-souris












L'engoulevent d'Europe vit dans les zones de friches et les bois clairsemés de conifères ou de feuillus. Cet oiseau est un grand chasseur d'insectes (moustiques, papillons...) qui évolue au crépuscule et la nuit. Il niche souvent au même endroit en France à partir de mi-avril, puis migre en Afrique en hiver. Cette espèce est menacée suite à des changements de son habitat dus à l'activité humaine, à des collisions avec des voitures et à l'utilisation de pesticides.


Les araignées (ordre des Araneae) ont un rôle écologique capital : elles participent à la régulation des populations d'insectes (400 millions d'insectes capturés par hectare). Leur impact sur les populations de moustiques est beaucoup plus important que celui des oiseaux. (La seule espèce d'araignée herbivore est sud-américaine, il s'agit de Bagheera kiplingi qui se nourrit de pousses d'acacia.)
Les araignées chassent le plus souvent à l'affût à l'aide de leur toile. Une fois piégées, les proies sont d'abord enveloppées dans la soie sécrétée par l'animal, puis liquéfiées grâce à des enzymes digestives injectées par les chélicères et pour finir elles sont mangées.
Les araignées se sont adaptées à la plupart des milieux excepté les très hautes altitudes, les eaux salées et les milieux très froids.

L'araignée la plus communément rencontrée dans les habitations est surnommée « la faucheuse » à cause de ses grandes pattes. Il serait dommage de la déloger car elle supprime les moustiques dérangeants la nuit dans les maisons.

 b)Plantes répulsives :


   ← Cymbopogon sp. Nom commun : Citronnelle de l'Inde. Plante herbacée tropicale appartenant à la famille des Graminées. Elle provient du Sud de l'Inde, de plusieurs régions d'Afrique et des Antilles.

On extrait de cette plante une huile essentielle qui repousse les moustiques. En Afrique centrale, la citronnelle est plantée aux alentours des maisons pour ses vertus insectifuges. (L'huile de citronnelle est la plus efficace lorsqu'elle est concentrée de 4 à 7 %

Le bois de santal est utilisé comme répulsif sous forme d'encens et de spirales à faire brûler.





La menthe poivrée et la menthe pouliot font fuir les insectes et les moustiques. L'huile essentielle de menthe poivrée peut être associée à des huiles de citron et d'eucalyptus pour un meilleur effet.
Les feuilles de menthe (hedcomea pulegioides) écrasées dans les paumes des mains peuvent servir de "pommade" protectrice pour les parties du corps non couvertes (joues, cou, bras, mollets). Cette astuce d'antan était utilisée par les chasseurs. Ils en plaçaient même dans leur bonnet, de manière à ce que les feuilles dépassent le long des joues.




Un certain nombre de plantes sont réputées pour leur pouvoir répulsif envers les moustiques :
Lavande 
 Neroli















Géranium
La cannelle et la palmerose seraient également efficaces. Selon nos grands-mères, les chrysanthèmes dégageraient une odeur éloignant les moustiques.

Le palmarosa















Bâtons de cannelles















Chrysanthème













Le camphre: les anciens conseillaient d’en placer une petite quantité (la grosseur d'une noix) sur une plaque de métal au-dessus d'une lampe. Ainsi disposé, il ne brûle pas mais laisse émaner une vapeur odorante qui fait fuir les moustiques. Ceux-ci ne reviennent pas même lorsque la fenêtre est ouverte.



Parmi les plantes répulsives que vous pouvez disposer sur votre balcon nous citerons le thym citron, la mélisse, le basilic à petites feuilles (différent du Basilic utilisé en cuisine) ou encore la verveine citronnelle. Placez-les dans des jardinières devant votre fenêtre, elles empêcheront les moustiques d’entrer.


La plante de Neptune est une plante aquatique qui provient du fond de la mer du Nord. Cette sorte de fougère n’a pas besoin d’être arrosée. La nature de ce végétal mesurant dans les 15cm est incertaine : il s’agirait plutôt d’un animal, comme le corail. Ce n’est pas la croissance mais la dégénérescence de la plante de Neptune qui repousse les moustiques. En effet, lors de sa dégénérescence des odeurs répulsives anti-moustiques (indétectables par les hommes et les animaux domestiques) sont sécrétées.



Plante de Neptune

CONCLUSION GÉNÉRALE SUR LES PRÉDATEURS ET LES RÉPULSIFS NATURELS D'AEDES ALBOPICTUS :
Il est clair que l'utilisation seule d'animaux prédateurs du moustique tigre ou de plantes répulsives ne suffira pas à réduire efficacement les populations de l'insecte dans nos villes. Cependant leur utilisation est si simple qu'on ne peut la négliger ! Ces espèces animales et végétales peuvent faire le travail de nos insecticides gratuitement, sans qu'on ne s'en occupe régulièrement et sans effet néfaste sur l'environnement. Dès lors que l'on a conscience de ce pouvoir, il faut cesser de chasser les prédateurs qui peuvent sembler envahissants (araignées, libellules..), essayer de préserver leurs habitats naturels (Il suffit par exemple de ne pas détruire les nids d'hirondelles venues se nicher sous nos toits) et adopter les bon gestes (installation de plantes répulsives par exemple). Il est nécessaire de pouvoir combiner leur pouvoir insecticide à ceux de nos insecticides chimiques/biologiques.

4.La stérilisation des moustiques tigres mâles

Une autre solution consiste à tenter de maîtriser le développement des populations par la technique dite de l'insecte stérile. Cette technique est encore à l'étude, des essais devraient bientôt être réalisés à la Réunion et en Italie.

Pour effectuer cette technique il faut préalablement créer un élevage de moustiques. Les insectes mâles sont alors stérilisés par une méthode d'irradiation ou de transgénèse. Il faut ensuite séparer les femelles des mâles pour pouvoir ne relâcher massivement (par millions) que les mâles dans la nature. Ils vont alors s'accoupler avec des femelles au détriment des mâles sauvages, ce qui ne permettra pas le développement de la descendance (des œufs seront pondus mais ils n'écloront jamais).

Cette technique semble efficace d'autant qu'elle n'est ciblée que sur l'espèce aedes albopictus. La stérilisation des moustiques tigres mâles serait une bonne alternative aux insecticides. Cependant, des scientifiques estiment qu'il faudrait lâcher dans le milieu environ 5 fois plus de mâles stérile que de mâles sauvages pour diminuer la quantité de larves de moitié. Les nuisances sonores occasionnées par les moustiques seront donc dans un premier temps largement accentuées.




Si cette technique porte ses fruits elle pourrait révolutionner la lutte contre le moustique tigre dans nos villes car aucun produit toxique n'est introduit dans l'environnement, il n'y a donc pas de risque d'endommagement des écosystèmes. De plus cette technique est très sélective puisque seuls les moustiques Aedes albopictus seront touchés. Pour finir, la stérilisation des moustiques tigres mâles n'aboutira pas à l'extinction complète du moustique tigre qui a déjà pris sa place dans les écosystèmes de notre région.

 5.Comment agir individuellement contre son expansion ?




Le moustique tigre vit au plus près des domiciles. Il se déplace peu. Si on se fait piquer chez nous, il est fortement probable que le moustique soit né aux alentours de la maison. Dans les zones où la présence du moustique a été déclarée, les mairies ont mettent souvent en place des campagnes de démoustication (ou engagent des professionnels dont la mission sera de les organiser). Ainsi, ils s'occupent de surveiller (et d'éliminer si nécessaire) les moustiques qui peuvent être présents dans les gîtes urbains (les cours d'eau traversant les villes, les eaux artificielles, les égouts,etc...).
Malheureusement cela ne suffit pas car il est fréquent que le moustique tigre ponde dans nos jardins ou même dans nos maisons ! Pour éviter ce genre de désagrément, il n'est pas nécessaire d'utiliser des insecticides : il suffit d'adopter les bons gestes dès l'arrivée du moustique-tigre et de poursuivre sa surveillance durant toute la saison estivale.
Il faut supprimer ou protéger d'une moustiquaire tous les récipients/réceptacles pouvant contenir de l'eau. (Attention, Aedes albopictus est capable de pondre sur une surface sèche. Les œufs pourront alors éclore lorsque cette surface sera inondée.) Il est donc important de :

  - Supprimer les bidons, bassines, poubelles de jardin non hermétiques.

- Vider régulièrement les soucoupes. (vous pouvez également les remplir à ras bord de sable.)

- Mettre des poissons ou traiter l’eau des bassins d’ornement.

- Rendre étanches et/ou protéger de moustiquaires les cuves de récupération d’eau de pluie, les arrivées d’eau, les puits.

- Protéger par une fine grille ou par un voile de moustiquaire les siphons de sol.

- Ranger à l’abri de la pluie tous les objets divers pouvant contenir de l’eau comme les pneus, les bâches plastiques, les sacs usagés de terreau ou certains jeux d’enfants.



- Nettoyer les gouttières.










Il est important de signaler l'existence de moyens de repousser les moustiques et d'éviter leurs piqûres dans le cas où le moustique envahit notre environnement proche (à la suite, par exemple, d'une campagne de démoustication ratée). Des produits anti-moustiques de plusieurs sortes peuvent facilement se trouver dans le commerce (en pharmacie, dans les grandes surfaces, etc...). Il suffit d'appliquer sur la peau ces produits disponibles en spays, crèmes, etc.


Voici un produit bénéficiant d'un avis favorable des experts de l'Agence Française de Sécurité Sanitaire des produits de Santé (AFSSAPS) :

● DEET : Pour protéger les parties du corps exposées, l'antimoustique le plus efficace sur le marché est le diéthyl-toluamide (DEET). Ce produit agirait en bloquant les récepteurs qui permettent aux insectes de déceler la présence chimique d'une proie. Il faut cependant prendre soin de l'utiliser selon les indications du fabricant car il peut irriter la peau de certaines personnes et endommager divers tissus synthétiques. Il est déconseillé pour les enfants de moins de 12 ans et les femmes enceintes (avec un dosage de 50%). Il dissout aussi certains plastiques et il faut éviter que le liquide n'entre en contact avec les montures de lunettes, verres et bracelets de montres, peignes, manches de couteaux de poche, etc. Une proportion de 30 % de DEET dans le produit suffit. Une concentration de 40 % semble d'ailleurs être le point de saturation maximale. Il n'est donc pas nécessaire de choisir les produits qui en contiennent davantage (jusqu'à 95 %). On trouve également dans le commerce des vêtements imprégnés de diéthyl-toluamide. 

Produits : sprays Biovectrol Tropique à 50%, Insect Ecran Zones infestées à 50%, Prébutix Zone Tropicale à 30% et l'Insect Ecran Famille à 25%.

● Icaridine : c’est un répulsif de synthèse, cette molécule est relativement récente. Il est recommandé pour les zones tropicales en particulier dans les zones avec du paludisme comme alternative au DEET.

Produits : sprays Insect Ecran Spécial tropiques (25%) et Insect Ecran Zones infestées – Enfant (20%)

● IR 3535 ou 35/35 : C’est un répulsif de synthèse, son efficacité est reconnue contre les moustiques en  zones tempérées et tropicales. Il est déconseillé pour les enfants de moins de 30 mois, autorisé pour les femmes enceintes.

Produits : sprays Biovectrol Famille (20%), Cinq-cinq Tropic Enfant (25%) et Cinq sur Cinq Tropic 

Rappelons pour terminer que pour avoir une efficacité de répulsion maximale on peut utiliser ces produits répulsifs, mais il faut surtout porter des vêtements couvrants à manches longues ainsi que des vêtements amples et épais. Il ne faut pas hésiter à les imprégner d'insecticides pour tissus. Il est conseillé de dormir sous une moustiquaire que l'on peut également imprégner d'insecticide pour tissus.

12.Conclusion




Dans cette étude, différentes méthodes, différents produits et différents acteurs ont été présentés dans le but de réduire les nuisances qui peuvent êtres engendrées par le moustique Aedes albopictus dans nos villes. Aucune de nos propositions fait office de solution miracle dans la lutte contre cet envahisseur car chaque méthode possède à la fois des avantages et des inconvénients.
La meilleure solution est d'associer plusieurs de ces techniques : L'utilisation des insecticides (biologiques au maximum) lors des premières apparitions du moustique en saison estivale pour éliminer une grande partie des larves afin de réduire dès le début de l'été les quantités de moustiques, puis l'utilisation de sprays répulseurs ou de moustiquaires afin de lutter rapidement contre la menace lorsque la saison est bien avancée (une fois que les moustiques sont bien implantés).
Par ailleurs l'activité de prévention qui consiste à éduquer les populations aux bons gestes à adopter et à sensibiliser les riverains à la faune et la flore locales joue un rôle important dans cette lutte. Elle devra continuer le plus longtemps possible et se développer afin qu'un maximum de personnes prenne conscience de l'attitude à adopter pour mener à bien ce combat contre le moustique tigre.
Enfin, grâce à la recherche, de nouvelles techniques se développent, ce qui nous permettra de nous défendre dans un futur proche avec de nouvelles armes.
Pour finir, nous souhaitons simplement rappeler que ce combat n'est pas qu'une lutte qui vise à éliminer chacun des moustiques Aedes albopictus présent sur notre territoire. Ce combat est bien plus complexe car le moustique tigre bien que dérangeant pour l'homme présente un rôle fondamental dans les écosystèmes non seulement dans la chaîne alimentaire mais également dans la pollinisation.

 13.Bibliographie




Pour rédiger cette étude nous avons récupéré l'essentiel de nos informations lors de notre rencontre avec différents professionnels (le service de démoustication de la communauté d'agglomération de Fréjus-St-Raphaël ou encore les opérateurs de l'EID de méditerranée).


Pour le reste nous nous sommes inspirés du livre :


« Précis d'écotoxicologie » de F. Ramade 


des vidéos suivantes :
  • l'émission c'est pas sorcier du Samedi 19 janvier 2013 :
  • Ou encore du Jeudi 21 avril 2011 :


et des sites internet suivants :

  • http://www.var.fr/dispatch.do?sectionId=site/page_d_accueil_10772717277503/social_10772718216408/sant____pr_vention_108012568827865/lutte_contre_les_moustiques_1218023804435137
  • http://www.insectecran.com/?q=aedes
  • Adege.fr
  • Eid.fr
  • www.chambon.ac-versailles.fr/science/faune/zool/inv/moustiq.htm
  • blogs.paris.fr/casepasseaujardin/2012/.../les-anti-moustiques-naturels/






















dimanche 10 février 2013



Bibliographie



Site de l’ARS
L’insecte :


Implantation dans le monde :
 Le Monde,  Article de Rémi Barroux datant du 17/07/2012 

Vecteur de maladies :



Surveillance et prévention :


Le moustique tigre : agent vectoriel


Le  moustique tigre est vecteur de plus d’une trentaine de virus et maladies. Nous en distinguerons trois : -Le chikungunya
            -l’encéphalite de saint louis
            -la dengue

Le chikungunya

Généralités :
    Le chikungunya, est une maladie infectieuse tropicale, due à un arbovirus (noté CHIKV, pour chikungunya virus), transmise par des moustiques du genre Aedes. Le nom est d'origine makondée (langues bantoues) et signifie : « qui se recourbe, qui se recroqueville » la traduction de chikungunya en français signifie « maladie qui brise les os » ou « maladie de l'homme courbé » car elle occasionne de très fortes douleurs articulaires associées à une raideur, ce qui donne aux patients infectés une attitude courbée très caractéristique.
    La transmission du virus d'un humain malade à un moustique se fait par le sang aspiré lors de la piqûre. La contamination d'un homme sain est réalisée par la salive de moustiques qui ont été infectés quelques jours ou quelques semaines auparavant. Seuls les moustiques femelles piquent.

Le virus :
Il s'agit d'un alpha virus à ARN (isolé pour la première fois en 1952). Il comprend deux types génétiques, un situé en Afrique occidentale, l'autre en Afrique orientale et du sud. Il est possible que la mutation sur un gène codant pour une protéine de l'enveloppe virale puisse modifier le caractère infectant du moustique vecteur et expliquer, en partie, la grande dissémination au cours des années 2000.
Comme chez toutes les espèces de moustiques, seule la femelle est hématophage (elle doit se nourrir de sang pour assurer le développement de ses ovaires et de ses œufs).C’est donc la seule capable de transmettre le chikungunya. Cette capacité « vectorielle » de la femelle Aedes s’explique par une faculté à dupliquer le virus. Contrairement aux idées reçues, ce n’est pas en absorbant le sang mais juste avant, en injectant un peu de salive anticoagulante et anesthésiante dans un vaisseau sanguin de sa victime, que le moustique infecte l'hôte.
Un moustique femelle s’infecte en piquant un humain ou un animal contaminé. Le sang traverse ensuite la frontière stomacale de l’animal. L'Aedes femelle ne sera alors infectante qu'après plusieurs jours de développement du virus dans son corps jusqu'à ce qu'il arrive aux glandes salivaires. La femelle devenue infectante le reste toute sa vie, soit environ un mois. Or, elle pique et pond tous les quatre jours environ. Sept à huit transmissions du virus par le moustique sont donc possibles avec contamination d'autant de personnes.


Il existe une transmission verticale, c’est-à-dire que les œufs pondus par une femelle infectée sont contaminés dans une très faible proportion (1 à 2 %), et donc sans répercussion réelle sur la transmission de la maladie.
    La transmission directe du virus d'homme à homme n'existe pas. La transmission est dite indirecte car elle nécessite la présence d'un moustique vecteur : Aedes aegypti ou albopictus essentiellement. Côtoyer des « chikungunyés » ne présente pas de risque direct, sauf si ceux-ci sont piqués par des Aedes qui se gorgent ainsi de leur sang riche en virus. Il existe une transmission in utero du virus de la mère à l'enfant (une quarantaine de cas ont été décrits en 2005-2006 à La Réunion). Le chikungunya peut alors induire des lésions neurologiques graves chez le fœtus, pouvant entraîner son décès in utero au cours du second trimestre (3 cas à La Réunion). Mais le risque essentiel est constitué par l'accouchement en période virémique, c’est-à-dire pendant que la future maman est malade du chikungunya. Dans la moitié des cas, l'enfant est alors contaminé par le virus et fait une encéphalite dans 10% des cas.
Le réservoir non-humain est constitué de primates et de petits mammifères.

Symptômes :

 L’incubation de la maladie dure de deux à quatre jours en moyenne (pouvant varier entre un et douze jours).
La maladie se déclare généralement par une très forte fièvre, parfois au-delà des 40 °C, durant environ 3 jours. Cette fièvre est suivie d'un érythème, éruption de boutons présente essentiellement sur le torse, les jambes et la face. Des courbatures très douloureuses apparaissent ensuite, ainsi que de vives douleurs des articulations clouant le malade au lit. L'atteinte articulaire est, en général, bilatérale, atteignant plusieurs cibles : doigts, poignets, coudes, orteils, genoux... Les enfants ne présentent que rarement ces douleurs articulaires. Chez eux le chikungunya se traduit comme une simple grippe.Des syndromes digestifs sont présents dans près de la moitié des cas (douleurs abdominales, diarrhée...).
Cependant, environ un quart des cas sont asymptomatiques (ne présentant aucun signe et découverts uniquement sur des arguments biologiques).
    Des complications peuvent également apparaitre, les douleurs articulaires peuvent persister ou réapparaître pendant plusieurs mois, voire plus d'un an, notamment aux articulations fragilisées (anciennes entorses ou fractures chez des sportifs, rhumatisme ou arthrose préexistante par exemple), chez les personnes les plus âgées et celles dont les manifestations initiales ont été les plus importantes. Cette prolongation des symptômes pourraient être secondaire à la persistance du virus et du syndrome inflammatoire. De même, une fatigue peut se poursuivre au delà d'un an.
Une attention particulière doit toutefois être portée aux personnes fragiles : les nourrissons dont les douleurs peuvent bloquer la mâchoire et rendre impossible toute alimentation, les personnes âgées aux défaillances d'organes particulièrement sensibles aux effets de la fièvre (accélération de la fréquence cardiaque, déshydratation). Sont particulièrement exposées à ces risques secondaires à toute fièvre les personnes souffrant de diabète, insuffisance cardiaque, rénale, respiratoire... Les alcooliques atteints de chikungunya ont présenté des risques accrus d'hépatite mortelle.
Des cas d'encéphalites, des syndromes de Guillain-Barré, de paralysie et des myocardites ont été décrits.
    La mortalité est d'environ 1 pour 1 000 cas, essentiellement chez le nouveau-né ou la personne âgée ou déjà gravement atteinte d'une autre maladie.

Traitements :

    Faute de traitement efficace, le traitement reste donc purement symptomatique : contrôle de la fièvre et des douleurs au moyen de paracétamol ou d'anti-inflammatoire.
Seul un vaccin expérimental a été développé par l'Institut de recherche de l'armée des États-Unis. La souche vaccinale a été cédée par l'Institut de recherche de l'armée des États-Unis à l'INSERM qui travaille actuellement sur la préparation d'essais de phase III chez l'homme (requalification en cours - mi 2007).
« Le virus chikungunya a touché 2 millions de personnes ces 5 dernières années. A ce jour il n’existe aucun traitement pour le contrer. »

L’encéphalite de Saint louis

Généralités :

L'encéphalite de Saint Louis ou L'encéphalite américaine de St-Louis  est une maladie due à un arbovirus du groupe B appartenant à la classe des Flavivirus. Ce sont plus précisément les régions de l'Est et le Middle-West des États-Unis qui sont concernées par cette infection.. La maladie touche principalement les États-Unis mais peut causer des cas occasionnels au Canada et au Mexique.
Cycle du Virus :

    Les moustiques, s'infectent en se nourrissant de sang d'oiseaux contaminés. Les moustiques infectés transmettent alors le virus de l'encéphalite de Saint Louis aux humains et aux animaux durant le repas de sang. Le virus de l'encéphalite de St. Louis se développe à la fois dans les moustiques infectés et dans les oiseaux, mais ne rend malade aucun de ceux-ci. Une fois qu'un humain a été infecté avec le virus, celui-ci ne peut pas être transmissible de cet individu aux autres humains.


Symptômes :

    La majorité des infections se traduisent par des maladies légères, incluant fièvres et maux de tête. Lorsque l'infection est plus sévère la personne peut présenter les symptômes suivants :céphalées, de fortes fièvres, raideur cervicale, stupeur, désorientation, comatremblementsconvulsions occasionnelle et paralysie spastique. Le taux de mortalité va de 3 à 30 %, les personnes âgées courent plus de risque à cet égard.
Aux États-Unis, une moyenne de 128 cas d'encéphalite de St Louis est enregistrée annuellement. Dans les zones au climat tempéré, l'encéphalite de St. Louis se produit à la fin de l'été ou au début de l'automne. Dans les États du sud où le climat est plus doux, cette encéphalite peut survenir tout au long de l'année.

Traitements :


Il n'y a pas de vaccin ni de traitements spécifiques au virus de l'encéphalite de St. Louis.
Seul des mesures de préventions et des traitements
purement symptomatiques permettent de contrer la maladie. 


La dengue

Généralité :
  La dengue, anciennement appelée « grippe tropicale », « fièvre rouge » ou « petit palu », est une infection virale, endémique dans les pays tropicaux. La dengue est une arbovirose (maladie dû a un arbovirus), transmise à l'être humain par l'intermédiaire de la piqûre d'un moustique du genre Aedes, lui-même infecté par un virus de la dengue.

Le Virus :

Le virus de la dengue est transmis à l'homme par l'intermédiaire de moustiques vecteur du genre Aedes : Aedes aegypti le plus souvent mais également (moustique-tigre). Ce sont des moustiques qui vivent en milieu urbain ou semi-urbain, en contact avec l'homme
Les moustiques se contaminent en piquant l'homme, et rarement par transmission verticale de la mère à l'œuf (1 cas sur 600). L'être humain serait le principal réservoir naturel des virus de la dengue, mais aussi le disséminateur de la maladie.
Il existe quatre sérotypes distincts du virus de la dengue : DENV-1, DENV-2, DENV-3 et DENV-4. Ils sont étroitement apparentés et entraînent les mêmes signes cliniques. Ainsi un même individu peut être atteint plusieurs fois par la dengue, une fois par chacun des quatre sérotypes.
 Une épidémie de dengue est ainsi souvent liée à l’apparition ou à la réapparition d’un sérotype n’ayant pas circulé depuis plusieurs années.
 Selon les chiffres 2007 de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), la dengue serait l'arbovirose la plus répandue au monde, avec environ 40 % de la population mondiale exposée au virus, soit 2,5 milliards de personnes. Chaque année il y aurait environ 50 millions d'infections dans le monde (fin septembre 2010, la dengue avait infecté plus de 80 000 personnes à la Guadeloupe et en Martinique en huit mois), dont 500 000 cas de « dengue hémorragique » entrainant la mort dans au moins 2,5 % des cas.
En 2010, le Ministère de la Santé française déclare le « premier cas de dengue autochtone » en métropole française (les autres cas déjà signalés sur le territoire étaient des personnes ayant voyagé dans les régions du monde touchées par l'épidémie).

 Symptômes :

Il existe différentes formes cliniques de l'infection par le virus de la dengue, plus ou moins sévères. La dengue est le plus souvent bénigne. La gravité est très variable selon les individus, allant des formes asymptomatiques (infection sans aucun symptôme) ou paucisymptomatiques aux formes sévères pouvant mettre en jeu le pronostic vital.
Cette infection virale entraîne classiquement fièvre, mal de tête, douleurs musculaires et articulaires, fatigue, nausées, vomissements et éruption cutanée. Biologiquement on retrouve habituellement une baisse des plaquettes. La guérison survient généralement en une semaine. Il existe des formes hémorragiques ou avec syndrome de choc, rares et sévères, pouvant entraîner la mort.
L'incubation, période lors de laquelle le virus se réplique dans le sang sans pour autant donner de symptôme, dure généralement de 5 à 6 jours, avec des extrêmes allant de 3 à 15 jours.

Traitements :

Il n'existe ni traitement préventif (vaccin) ni traitement curatif spécifique antiviral de la dengue.
La dengue ne présente généralement pas de complications, mais il existe de rares formes sévères qui impliquent de consulter un médecin et d'éviter l'automédication. Notamment la prise d'acide acétylsalicylique (aspirine) est formellement contre-indiquée.
La prise en charge thérapeutique d'une dengue classique consiste en de simples mesures symptomatiques :
§  Repos
§  Réhydratation orale
§  Calmer douleur et fièvre à l'aide de médicaments antalgiques et antipyrétiques à base de paracétamol
En cas de formes plus sévères :
§  Passage aux urgences pour réhydratation par voie intraveineuse, notamment en cas de « syndrome d'épuisement », par déshydratation consécutive à une intolérance digestive avec nausées et vomissements empêchant le patient de boire suffisamment
§  Éventuellement corriger un état de choc hémodynamique dans les formes sévères
§  Des transfusions de plaquettes sont parfois nécessaires.

Début 2011, Sanofi-Pasteur annonce l'arrivée d'un vaccin pour 2015